Présentation, techniques & règles

Présentation

Le Gouren est une lutte qui se pratique uniquement debout et ne se continue en aucun cas au sol. Le but du combat est de marquer un Lamm au terme d’attaques ou contre attaques. Un Lamm est une chute « parfaite » sur le dos, c’est à dire avec les deux omoplates touchant le sol.

Pour cela, les lutteurs s’accrochent avec les mains sur la roched (chemise en étoffe épaisse) au dessus ou sur la ceinture. Les jambes ont seulement le droit de lutter entre elles. Elles peuvent s’enrouler autour des jambes de l’adversaire, faire des fauchages, barrages … Pour favoriser une prise, le ceinturage est aussi tolérer au niveau de la ceinture et au dessus.

Lors des chutes et projections, le respect de l’adverse prime. L’attaquant doit accompagner la chute de son adversaire. De cette manière, il s’assure de sa sécurité et par la même occasion de marquer le résultat.

Le refus de combat n’est pas toléré. Un lutteur doit en permanence attaquer, contre attaquer ou se laisser attaquer.

Le Gouren se pratique lors des entrainements sur des « palenns » (tapis), de même pour les compétitions d’hiver (novembre à mai). En période estival (juin à août), changement d’environnement pour les lutteurs. Les tournois dit à la « mod kozh », à l’ancienne, se pratique en extérieur sur une piste de sciure de bois.

Les Techniques

Au gouren, il existe des « rannigoù », des niveaux techniques équivalent aux ceintures des arts martiaux. Les ceintures sont ici remplacé par un « maout » de couleur différente au niveau de la poitrine. Les niveaux sont les suivants : gwen (blanc) pour le 1ier niveau, melen (jaune) pour le 2e, oranjez (orange) pour le 3e, gwer (vert) pour le 4ième, glaz (bleu) pour le 5e, mouk (mauve) pour le 6e, gell (marron) pour le 7e et du (noir) pour le 8e. Le rouge correspond au badge de la fédération et non au rannig. Ces niveaux techniques ne sont pas des obligations pour lutteurs. Ne les passent que ceux qui le veulent.

A chacun de ces « rannigoù », nous trouvons 2 prises à apprendre. Cet apprentissage comprend la prise, ses variations, ses blocages, ses complexes technico-techniques et contre prise.

Les prises du gouren & quelques variantes – part 1
Tableau avec l'ensemble des 16 prises principales du gouren avec ses 8 Rannig.

Les différents rannigoù

Les prises du gouren & quelques variantes – part 2

Les règles

Le Gouren est un sport emprunt de respect et de tradition. Avant chaque rencontre, les lutteurs sont disposés en deux colonnes face à face et se doivent de réciter le serment des lutteurs. Ils le prononcent d’abord en breton puis en français. Le bras droit fléchit à hauteur d’épaule. Certains lutteurs placent leur main gauche sur le coeur preuve de leur sincérité. Une fois le serment prononcé, les lutteurs se serrent la main droite en faisant une embrassade à leur adversaire, la main gauche sur son épaule.

Le Ar C’hourenerien

M’hen tou da c’houren gant lealded hep trubarderez na toat fal ebet evit ma enor ha hini ma bro.

En testoni da ma gwiriegzh hag evit heul giz vat ma zud-kozh kinnig a ran da ma c’henvreur ma dorn ha ma job.

Le Serment des Lutteurs

Je jure de lutter en toute loyauté sans traîtrise et sans brutalité pour mon honneur et celui de mon pays.

En témoignage de ma sincérité et pour suivre la coutume de mes ancêtres, je tends à mon émule ma main et ma joue.

De même, avant chaque début de combat, cette embrassade est effectuée lorsque l’arbitre dit « prestoc’h ». Le combat est ensuite lancé par une dernière poignée de main ordonné par les arbitres : « Krogit ». A chaque interruption du combat, suite à une chute ou décision du jury, les lutteurs se serrent la main avant d’attraper la roched adverse.

La durée des combats varient selon les catégories d’âge, et du type de compétition. Les benjamins et benjamines commence à 3 minutes tandis que les hommes séniors font 5 minutes en challenge et 7 minutes en été ainsi que durant championnats fédéraux. Les femmes séniors sont à 4 minutes de combats.

Cette durée maximum est atteinte seulement si un Lamm n’est pas obtenue. Un Lamm est un résultat parfait : une chute sur le dos comportant le touché simultané des deux omoplates au sol avant toute partie du corps. Un système dégressif existe ensuite. Nous avons le Kostin qui est un résultat proche du Lamm, par exemple une chute avec seulement une omoplate touchant le sol. De la même manière, nous avons le kein, un résultat proche du kostin avec par exemple une chute sur le bas dos. Netra signifie une absence de résultat.

Si à la fin du temps réglementaire de combat, les résultats des chutes ne marquent pas de vainqueur, une prolongation nommé Astenn a lieu. Si les deux lutteurs sont toujours à égalité, un Diviz : décision du jury à lieu. Si les arbitres ne sont pas d’accord sur le résultat ou n’arrive à départager les lutteurs, une dernière phase peut avoir lieu : le Kouezh. Le premier lutteur qui fait tomber son adversaire avec une prise pouvant entrainer un point gagne le combat.

Le combat se fini ensuite par l’annonce des résultats et une accolade finale.

Les fautes et interdictions

Le gouren bannit toute forme de violence. Il est interdit de frapper, forcer sur une articulation, d’étrangler. La mise en danger de l’adversaire est sanctionné lors d’une prise mal contrôlée. La violence verbale est bien sûr aussi sanctionnée.

Il existe différentes sanctions :
– Le Diwall : avertissement donné pour une faute, avant de sanctionner par un fazi. Le diwall n’a pas d’incidence sur le combat.
– Le Fazi : faute commise par un lutteur.
– Le Poent : il est obtenu lorsqu’un lutteur cumulant 2 fazi. Il équivaut au kostin. En cas d’égalité parfaite, il est supérieur au kostin.
– Le Fazi Bras : c’est la disqualification suite à 3 fazi.
– Le Divrud : disqualification de la compétition pour une faute grave.

Outre les mauvais comportements. Il existe deux cas où un lutteur peu obtenir des fazis :
– Le refus de combat : il est proscrit de tenir l’adversaire à distance avec n’importe qu’elle partie du corps. Le gouren doit être un enchainement d’attaque, contre attaque et défense de temps court.
– La projection du bras au sol lors d’une chute : mettre le bras au sol lors d’une chute pour éviter un résultat est considéré comme un refus de combat et amène au fazi.

Pour plus de détails, nous vous invitons à consulter le site de la fédération, principale source de cette page : https://www.gouren.bzh/gouren/historique.